Il est toujours bon de rappeler qui sont les deux meilleurs écologistes

Publié le par Jean Marie RICHON

Suite à la publication des notations du 26 février 2007 et du 12 décembre 2006, les candidats ont répondu aux 24 propositions que l'Alliance pour la planète estime indispensables à mettre en oeuvre dans les cinq prochaines années. Ces mesures s'inscrivent dans un double temps politique : les mesures à prendre dans les 100 premiers jours du futur gouvernement et les objectifs à fixer pour les cinq ans à venir.

Afin de mieux constater l'évolution de la notation, les dernières notes sont indiquées en rouge. La note entre parenthèse est celle du 26 février 2007, et la note entre crochet est celle du 12 décembre 2006 (uniquement les cinq partis politiques ayant eu des responsabilités gouvernementales et parlementaires entre 1997 et 2006) :

  • Dominique Voynet : 17,5 (16,5) [11]
  • José Bové : 16 (non noté le 26 février)
  • Ségolène Royal : 16 (13) [6,5]
  • Olivier Besancenot : 13,5 (8)
  • François Bayrou : 13 (9) [5]
  • Marie George Buffet : 9,5 (9) [5,5]
  • Nicolas Sarkozy : 8,5 (8,5) [4,5]
  • Philippe de Villiers : 7 (7)
  • Arlette Laguiller : 6 (5)
  • Jean-Marie Le Pen : 6 (5)
  • Frédéric Nihous : 6 (non noté le 26 février)
  • Gérard Schivardi : programme non évaluable (non noté le 26 février)

« Derrière Dominique Voynet, suivent José Bové, Ségolène Royal, Olivier Besancenot et François Bayrou, ces trois derniers candidats ayant sensiblement amélioré leur note par rapport à celle du 26 février. Les autres candidats ont très peu fait évoluer leur programme. Nous souhaitons que chaque électeur puisse constater l'engagement écologiste de celui ou de celle qui va diriger notre pays. » déclare Serge Orru, directeur du WWF- France. « Cette série de trois notations a permis aux différents candidats de d'améliorer leur programme sur l'environnement. C'est la première fois que des associations notent des candidats sur ces enjeux. Notre objectif demeure que les mesures phares que nous avons sélectionnées soient mises en place dès juin 2007 » poursuit Sandrine Mathy, présidente du Réseau Action Climat-France.

« Les écarts se creusent entre les candidats, notamment autour des quatre moratoires préconisés par l'Alliance, sur les OGM, le projet de réacteur nucléaire EPR, la construction de nouveaux incinérateurs et le développement autoroutier. De plus en plus de candidats comprennent que ces mesures de rupture sont essentielles pour que d'autres politiques, plus respectueuses de l'environnement et plus créatrices d'emplois, soient possibles » constate Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France avant d'ajouter « Ces mesures indispensables sont plébiscitées par une grande majorité des citoyens qui ont le droit de savoir quels sont les candidats qui, au delà des grands discours, sont prêts à s'engager sérieusement et concrètement ! »

Plusieurs candidats accusent pour le moment un retard certain. dans la prise en compte des enjeux écologiques. Les dernières semaines avant le premier tour, comme la rencontre entre Nicolas Sarkozy et les associations environnementales samedi 31 mars, leur donnent l'opportunité de prendre des engagements beaucoup plus forts pour l'environnement.

« Cette notation va peut-être plaire ou déplaire, mais chacun peut consulter le détail des notes attribuées sur le site internet de l'Alliance pour la planète et vérifier l'impartialité de nos travaux. Notre démarche est citoyenne et porte sur l'environnement. Nous continuerons à faire pression sur tous les candidats pour que l'excellence environnementale soit la règle » conclut Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre.

Par ailleurs, François Bayrou, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy se sont déclarés favorables à une réforme et à une modernisation du Conseil économique et social afin qu'il prenne en compte les enjeux et les acteurs de l'écologie. François Bayrou souhaite que les associations écologistes puissent participer aux instances régissant la Sécurité sociale, étant donné les liens croissants entre santé et environnement. Ségolène Royal souhaite que les associations écologistes puissent être élues dans les comités d'entreprise, étant donné les liens entre l'environnement et la santé au travail.

L'ensemble des données de la notation et le détail des résultats est disponible sur : www.lalliance2007.fr

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