BOVE DEFEND L'ECOLOGIE POLITIQUE , VOYNET NON ET CA GRINCE LES DENTS CHEZ LES MILITANTS VERTS

Publié le par Jean Marie RICHON

 
Mme Voynet critiquée pour sa campagne de "supplétif du PS"
LE MONDE | 19.03.07 | 16h40  •  Mis à jour le 19.03.07 | 16h41
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Alors qu'elle pensait enfin retrouver un peu d'air, après le dépôt de ses parrainages et le début de l'égalité du temps de parole, Dominique Voynet a essuyé sa première fronde interne. Lors du conseil national, tenu à Paris, dimanche 18 mars, la candidate des Verts s'est vu reprocher une campagne de "supplétif du PS".

 


 

Les hostilités avaient débuté dans un café de Belleville, juste avant la réunion. La secrétaire nationale, Cécile Duflot, découvre le discours de la candidate et constate qu'elle y fait ses offres de service aux socialistes. "C'était clairement une proposition d'accord politique au PS", explique un des proches de la secrétaire nationale. La direction des Verts avait pourtant refusé tout accord ne mentionnant pas l'abandon du réacteur nucléaire EPR, l'exigence d'une proportionnelle et d'un groupe parlementaire pour la prochaine mandature. Les amis de Mme Duflot ont donc expliqué que, si le discours n'était pas modifié, la candidate n'avait plus de majorité en interne.

Dominique Voynet s'est exécutée. La candidate a juste lancé une "offre publique de débat de toute la gauche" pour "écrire un projet qui réenchante les forces vives et la jeunesse de notre pays", citant Ségolène Royal (PS), Marie-George Buffet (PCF) et Olivier Besancenot (LCR). Encore trop pour certains.

 

"SAUVER L'ÉCOLOGIE POLITIQUE"

 

Les amis de Mme Duflot, comme ceux d'Yves Cochet ou de la gauche des Verts, ont, tour à tour, mis en garde contre les tentations d'un rapprochement avec le PS dès le premier tour. Et demandé à leur championne qu'elle tienne une campagne "résolument autonome". "Je demande à notre candidate qu'elle prenne des positions fermes sur le nucléaire, les OGM ou la proportionnelle. Ce n'est pas la gauche qu'il faut sauver du naufrage, mais bien l'écologie politique", s'est exclamé Stéphane Poli, membre de l'exécutif et proche d'Yves Cochet. "Dominique apparaît comme la suppléante de Ségolène Royal", s'est désolé Alain Uguen. D'autres furent plus virulents. "Nous sommes dans une deuxième phase de campagne où nous ne devrions pas tenir un discours gestionnaire dans l'espoir de rentrer au gouvernement", a soutenu Pierre Minaert, proche de la secrétaire nationale.

La gauche des Verts s'est, elle aussi, déchaînée. "Je propose qu'on vote une motion qui propose que, quoi qu'il arrive, Dominique Voynet ait un strapontin ministériel afin qu'elle se lâche enfin dans la campagne", grinçait Frédéric Sarkis. Mais ce fut le sénateur Jean Desessard qui se montra le plus sévère en affirmant que "la ligne de Dominique Voynet, c'est j'ai été dans un gouvernement Jospin et je suis prête à y retourner à n'importe quelle condition". Les proches de la candidate ont eu beau jurer qu'il n'y avait là qu'un "mauvais procès", le doute s'était installé chez les cadres du parti.

Il risque fort de ne pas se résorber : quelques heures plus tard, sur Canal+, la candidate expliquait son offre de débat en affirmant qu'il s'agissait de "montrer que l'on peut gouverner ensemble".

Sylvia Zappi
Article paru dans l'édition du 20.03.07. Elections 2007 : Le Monde chez vous pour 16€/mois
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