premier grand meeting de la gauche anti libérale

Publié le par Jean Marie RICHON

Premier gros meeting de la gauche de la gauche
Les candidats à la candidature antilibérale pour 2007 se retrouvent ce soir au Mans. Dans les collectifs, un tir de barrage semble se lever contre une investiture de Buffet.
Par Pascal VIROT
QUOTIDIEN : lundi 6 novembre 2006
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A défaut d'union, la gauche de la gauche affiche son unité. Ce soir, tout ce que compte la mouvance antilibérale va battre estrade commune au Mans, ville emblématique des années 90 pour sa gestion municipale par des formations politiques installées à la gauche du PS. Ainsi se retrouveront au Parc des expositions de la capitale sarthoise les candidats à la candidature antilibérale pour 2007, Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, le leader altermondialiste José Bové (si ses ennuis avec la justice ne l'empêchent pas d'y participer, lire page 15), Clémentine Autain, adjointe (apparentée PCF) à la mairie de Paris, Patrick Braouezec, député (PCF) de Seine-Saint-Denis et Yves Salesse, président «en congé» de la Fondation Copernic.
Minoritaire. D'autres animateurs de collectifs unitaires nés après le référendum sur l'Europe de mai 2005 prendront la parole pour ce premier grand meeting : Claire Villiers, conseillère régionale (Alternative citoyenne) d'Ile-de-France, le syndicaliste Claude Debons, Francine Bavay, conseillère régionale (Verts) d'Ile-de-France, René Revols, proche du socialiste Jean-Luc Mélenchon et Christian Picquet membre de la direction de la LCR, mais minoritaire dans son parti puisqu'il souhaite une candidature unique de la gauche de la gauche et non celle d'Olivier Besancenot.
Consensus. Cette brochette de personnalités n'est néanmoins pas d'accord sur tout. Les quelque 700 collectifs ont certes arrêté un programme commun qui comporte plus de 120 points, mais le nom de celui ­ ou celle ­ qui le défendra devant les électeurs fait l'objet de sourdes batailles. Dans les collectifs qui devront désigner «par consensus» mi-décembre l'heureux ou l'heureuse élu (e), un tir de barrage semble se lever contre une candidature de Marie-George Buffet. Au motif qu'elle est la numéro un d'une formation politique.
Dans Libération , José Bové avait d'ailleurs donné le la dès juin dernier, expliquant que Marie-George Buffet, pas plus qu'Olivier Besancenot «n'est en capacité de rassembler tout l'éventail du front» antilibéral.
Le veto a été relayé par Christian Picquet, pour qui la désignation de Buffet «serait interprétée comme un rassemblement autour du PCF et donc traduit comme un message de rétrécissement». Clémentine Autain y est allé elle aussi de sa mise en garde, assurant dans Libération du 31 octobre que poser la candidature de Marie-George Buffet comme «un préalable (...) risquerait de faire éclater les collectifs. Ce serait irresponsable». 
L'ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports de Lionel Jospin risque de pâtir d'un autre handicap. Elle devrait, selon toute vraisemblance, être investie par un vote des seuls militants communistes vendredi et samedi prochains. Un élément qui ne manquera pas de plaider contre sa candidature auprès des militants antilibéraux.
«Notoriété». Néanmoins, elle peut compter sur le principe de réalité et le portrait-robot avancé par le collectif national pour le choix du candidat. Celui-ci devra être capable de «rassembler», tout en respectant «la diversité», sachant travailler «collectivement» et «porter la campagne» au niveau national.
Des critères auxquels le PCF en a ajouté quelques-uns, en juin : que le porte-drapeau dans la bataille élyséenne soit apte à «mener la campagne sur tous les sujets» ; puisse «rassembler (...) de l'électorat le plus radical à l'électorat socialiste» et dispose d' «une notoriété, d'une assise populaire dans l'opinion». Autant de caractéristiques qui semblent plus s'appliquer à Marie-George Buffet qu'à ses concurrents, moins connus ou moins tout terrain.
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